Le risque incendie en France et en Europe
Le drone pompier est un outil dont le développement est décisif face au risque incendie en France et en Europe.
La France compte 16,9 millions d’hectares de forêts, soit 31 % de son territoire. Ceci en fait le quatrième pays le plus boisé de l’Union européenne derrière la Suède, la Finlande et l’Espagne. Cette importante surface forestière est cependant la proie d’un risque prégnant d’incendies.
Certes, la surface des forêts parcourues par les feux a nettement diminué. En effet, elle est passée de 46 000 hectares en moyenne annuelle ces quarante dernières années, à 11 800 hectares au cours de la dernière décennie. Mais c’est encore l’équivalent de la surface de la ville de Paris qui brûle chaque année.
Ce risque est hélas encore bien présent dans notre pays, malgré la résorption globale des surfaces brûlées.
L’année 2017, marquée par une forte intensité de la saison des feux, suffit à le prouver. De plus, le nombre d’hectares parcourus par les flammes en 2019 est déjà supérieur à celui de la moyenne des dix dernières années.
La persistance de ce risque a été rappelée à plusieurs reprises, notamment dans les rapports de missions interministérielles; Elles sont chargées d’évaluer le dispositif français de protection des forêts contre les incendies. Certes leurs conclusions soulignaient la pertinence de la stratégie de lutte contre les feux et l’efficacité des moyens mis en œuvre. Mais elles étaient également accompagnées de nombreuses recommandations et de voies d’amélioration. Bon nombre d’entre elles n’ont hélas pas suscité de réponses de la part du Gouvernement. Celui-ci était pourtant commanditaire de ces évaluations.
En outre, la France ne semble pas suffisamment préparée à l’aggravation évidente du risque des incendies de forêts.
Un hommage doit être rendu à tous les acteurs mobilisés face à ce risque. Et particulièrement à ceux qui les combattent tout en risquant leur vie. En 2019 un pilote d’avion de la sécurité civile est ainsi décédé en luttant contre les flammes. Cet accident tragique nous rappelle l’immense sacrifice que sont prêts à payer nos soldats du feu. Qu’il s’agisse des pilotes de l’aviation de la sécurité civile ou des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires.
Leur action doit être saluée, tant elle nous protège de ces incendies dont les conséquences sont désastreuses pour nos citoyens, nos communes et notre environnement.
Le drone pompier et les incendies
Pendant, mais aussi après la dévastation d’un incendie de forêt, des drones et des programmes de cartographie peuvent être utilisés en temps réel. Les pompiers interviennent alors plus rapidement, mais aussi plus précisément. Les images permettent d’organiser, mais aussi de protéger les pompiers et les secours en surveillant la progression du feu.
Mais jusqu’à maintenant le drone pompier ne s’implique pas directement dans l’extinction du feu.Et la vie des soldats du feu toujours en danger. Le constructeur chinois Ehang a toutefois développé un drone pompier pour intervenir sur des bâtiments.
En outre d’autres moyens sont mis en place pour éteindre les feux de forêts tel que les hélicoptères bombardiers, des canadairs et des dash (Milans) . Mais l’utilisation de tels engins représente un coût élevé pour les collectivités.
Exemple : Plus de 100.000€ par an pour les pompiers vauclusiens
Les contrats de location d’hélicoptère se signent sur deux ans, à raison de 25 jours par an. L’hélicoptère se loue par tranche de cinq jours. On estime en moyenne qu’il vole une heure par jour , ce qui représente 25 heures de vol sur l’année. Au total le coût de location est d’environ 110.000 euros l’année.
Enfin, ce montant inclue les frais d’acheminement de l’hélicoptère depuis l’Ariège (environ 1.500 euros), les frais d’immobilisation au sol, quand l’hélicoptère ne vole pas (environ 2.500 euros par jour) et le coût réel de vol (entre 1.500 et 2.000 euros de l’heure).
Un montant réglé par le SDIS, financé à hauteur de 62% par le Département de Vaucluse et 38% par les communes.
Lors de l’incendie de Beaumes-les-Venise, on a compté environ 170 largages du Morane 84 pour environ 15 heures de vol . Au total, la facture s’élève entre 30.000€ et 40.000€ pour cinq jours d’utilisation (de lundi à vendredi). En un seul incendie, presque tout le crédit hélicoptère de l’année du SDIS 84 a été utilisé.
De plus, l’hélicoptère Super Puma de la Sécurité Civile a aussi tourné sur Beaumes-de-Venise avec plus de 50 largages. Son calibre étant bien supérieur au Morane 84. Donc, il faut multiplier le coût de l’heure de vol par cinq ou six, soit près de 10.000€ l’heure ! En 2020, la location de ces gros bombardiers d’eau a coûté 2,4 millions d’euros à l’Etat, rapporte le Sénat qui prévoyait même une enveloppe de six millions d’euros pour 2021 dans le projet de loi de finances.
Le drone pompier de BLR Aviation : un nouvel outil pour aider les soldats du feu
Le drone pompier est de plus en plus utilisé par les pompiers et les assureurs, pour sa rapidité de mise en oeuvre et ses capacités à pouvoir intervenir sur tous types d’incendies. De plus, il peut filmer les zones les plus dangereuses et difficiles d’accès. Enfin , il fournit des informations qui permettent des prises de décisions rapides sans prises de risques pour les sapeurs-pompiers.
C’est dans ce contexte que BLR Aviation a conçu un nouveau prototype de drone pompier. BLR Aviation a mis au point une nouvelle génération de châssis à partir d’un moule monocoque full carbone. Ce type de châssis a une masse très réduite par rapport à celle des engins existants. Ceci lui permet d’emmener d’avantage de charge utile et d’avoir une portée et un temps de vol plus importants. Ensuite ce châssis est autoextinguible, ce qui représente un élément de sécurité fondamental dans le contexte. Enfin, il est insubmersible, ce qui évite le risque de perte lors de survol de lacs ou d’espaces maritimes.
Ce drone pompier est en réalité un drone cargo dédié aux usages de sécurité civile. Ainsi il peut emporter toutes sortes de charges : matériel, équipements, CO2, blessés. A la différence d’un canadair, son usage est multiple. Il permet donc une utilisation tout au long de l’année en fonction des situations : il suffit de modifier les éléments de chargement.
De plus, le drone pompier de BLR Aviation pourra accéder à des zones qu’un bombardier ou un canadair ne peuvent survoler. Enfin, ce véhicule aérien autonome, assez particulier, est conçu pour lutter contre les incendies sans mettre la vie de nos soldats du feu en danger.